Le légume vert à éviter en version non bio : ce que révèle une nouvelle étude inquiétante

Le légume vert à éviter en version non bio

Vous pensiez faire le plein de vitamines en achetant des épinards frais au marché ? Attendez un instant. Derrière leurs feuilles bien vertes et leur réputation d’aliment santé, les épinards cachent un petit secret… qui pourrait vous faire revoir vos habitudes d’achat. Une étude récente vient en effet de tirer la sonnette d’alarme : certains légumes – et en particulier celui-là – contiendraient des quantités inquiétantes de pesticides.

Un plan ambitieux… aux résultats décevants

Souvenez-vous : en 2008, la France affichait une ambition claire avec son plan Écophyto, censé réduire de 50 % l’usage des produits phytosanitaires en dix ans. Sur le papier, l’objectif était louable. Dans les faits, c’est un peu moins reluisant. En 2018, non seulement l’objectif n’a pas été atteint, mais la vente de pesticides a grimpé de près de 20 %. Depuis 2020, une légère baisse est observée, mais le chemin vers une agriculture réellement moins dépendante des pesticides reste long.

En attendant, ce sont les consommateurs qui doivent redoubler de vigilance, surtout lorsqu’il s’agit de remplir leur panier de fruits et légumes. Car tous ne sont pas égaux face aux résidus chimiques.

L’épinard : champion toutes catégories… des résidus

Selon une étude très large menée par l’Environmental Working Group, un organisme indépendant américain, les épinards arrivent en tête des légumes les plus contaminés par les pesticides. Sur les 46 569 échantillons analysés, issus de 46 fruits et légumes différents, les épinards se démarquent, et pas pour les bonnes raisons.

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Feuilles fines et fragiles, grande sensibilité aux parasites, récoltes souvent hors saison… tout concourt à ce qu’ils soient massivement traités pour arriver beaux et verts dans nos assiettes. Résultat : une concentration élevée de résidus sur un aliment que l’on consomme souvent cru ou à peine cuit.

Le bio : une option à privilégier

Le conseil des experts est sans ambiguïté : pour les épinards (et certains autres légumes-feuilles), mieux vaut privilégier le bio. Cela réduit considérablement le risque d’exposition aux produits phytosanitaires les plus agressifs. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) rappelle que si les denrées sont régulièrement contrôlées, on ne connaît pas encore totalement les effets cumulés d’une consommation quotidienne de pesticides, même à faible dose.

Le Ministère de la Santé indique que plusieurs études ont établi des liens entre une exposition chronique aux pesticides et certaines pathologies graves : cancers, troubles neurologiques ou encore problèmes de fertilité. Alors, mieux vaut prévenir que guérir, surtout quand des alternatives existent.

D’autres légumes et fruits sous surveillance

Les épinards ne sont pas les seuls dans le collimateur. Le chou kale, les feuilles de moutarde, les haricots verts et les poivrons font aussi partie du haut du classement des végétaux les plus contaminés. Et côté fruits ? C’est la fraise qui remporte la palme. Un comble pour ce fruit qu’on associe volontiers à l’été, à la fraîcheur… et à l’innocence.

Pour limiter les risques, plusieurs gestes simples peuvent faire la différence : acheter local, préférer les produits de saison, laver soigneusement fruits et légumes (voire les peler si possible), et opter pour le bio quand le budget le permet. D’après l’UFC-Que Choisir, 85 % des produits bio sont exempts de résidus de pesticides dangereux – un chiffre qui peut aider à mieux orienter ses choix au quotidien.

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À retenir : les épinards, s’ils restent une source précieuse de fer et de fibres, méritent d’être choisis avec soin. En version non bio, leur forte exposition aux traitements chimiques en fait un légume à consommer avec précaution. Pour garder les bienfaits sans les risques, un petit label bio sur le sachet peut faire toute la différence.

Nina Michel

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