Cyril Lignac dépoussière un monument de la cuisine française en lui offrant une touche so british : une quiche végétale, savoureuse et audacieuse, qui fait honneur à la tradition sans s’y enfermer.
Une revisite tout en finesse du classique
Il y a des plats que l’on croit immuables, figés dans le marbre des traditions familiales. La quiche lorraine en fait partie. Mais il suffit d’un chef à l’imagination vive — et d’un couronnement britannique — pour lui redonner un second souffle.
C’est exactement ce qu’a fait Cyril Lignac, en s’inspirant d’un plat royal servi lors de l’intronisation de Charles III. Résultat ? Une « quiche royale » où le lard laisse place aux fèves, aux épinards, au cheddar… et à une belle dose d’estragon. Une quiche plus végétale, plus moderne, mais qui garde ce côté réconfortant qu’on adore tous retrouver dans nos assiettes.
Une composition simple, mais pensée avec soin
Pas besoin d’ingrédients exotiques ni de techniques compliquées. Tout repose sur la qualité et l’équilibre des saveurs.
Les ingrédients :
- 1 pâte brisée
- 175 ml de crème entière
- 125 ml de lait entier
- 2 œufs
- 60 g de fèves (cuites à l’eau, bien tendres)
- 180 g de pousses d’épinards (poêlées à l’huile d’olive)
- 100 g de cheddar râpé (choisissez-le bien affiné pour le caractère)
- 1 cuillère à soupe d’estragon haché
- Du beurre pour le moule
- Et pour l’accompagnement : une salade verte croquante et une vinaigrette maison
Une méthode simple mais précise
Tout commence par la cuisson de la pâte à blanc. C’est l’étape que beaucoup sautent… à leurs risques et périls. Ici, on beurre généreusement le moule, on y dépose la pâte en la piquant à la fourchette, et on la laisse un peu au réfrigérateur. Ce petit repos avant cuisson permet d’éviter qu’elle ne se rétracte. Ensuite, direction le four avec des billes de cuisson (ou des pois chiches secs, si comme moi vous n’avez rien d’autre sous la main). Résultat : une base croustillante, prête à accueillir les saveurs.
Pendant ce temps, on fouette les œufs avec la crème, puis on ajoute le lait tiède et l’estragon. Une fois la pâte précuite, on dispose dessus les fèves, les épinards poêlés, le cheddar, et on verse délicatement l’appareil.
La cuisson se fait en douceur, à température moyenne, pour laisser le temps aux arômes de se développer. La quiche ressort dorée, légèrement gonflée, et surtout très parfumée.
À déguster tiède, avec élégance
Servez cette quiche simplement, avec une salade verte croquante. Pas besoin d’en faire trop. Ce qui séduit ici, c’est la finesse des contrastes : le moelleux des œufs, le fondant du cheddar, la fraîcheur des légumes et le pep’s de l’estragon.
C’est typiquement le genre de recette que l’on adopte dès la première bouchée, qu’on ressort ensuite en version brunch, dîner léger ou repas du dimanche soir.
Un classique revisité avec intelligence et élégance, qui prouve qu’en cuisine, les traditions sont faites pour être honorées… et réinventées.
